Bonjour à toutes et à tous,
« Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu ; c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complétement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert…C’est indispensable…C’est un temps de grâce, c’est une période par laquelle tout âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l’esprit intérieur. La vie intime avec Dieu, la conversation de l’âme avec Dieu dans la foi, l’espérance et la charité. Plus tard l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle. Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls : c’est une source qui voudrait donner la sainteté aux autres, mais qui ne peut, ne l’ayant pas : on ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier en lui. Donnez-vous tout entier à Lui seul, mon bien-aimé Père, durant ces années de préparation, de grâce, et Il se donnera tout entier à vous. En cela ne craignez pas d’être infidèle à vos devoirs envers les créatures; c’est au contraire le seul moyen pour vous servir de les servir efficacement. Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d’autres, quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez Notre Seigneur. Notre Seigneur n’en avait pas besoin mais il a voulu nous donner l’exemple. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. »
Saint Charles de Foucauld (1858-1916).
Lettre au père Jérôme
« C’est le Printemps. L’éclosion d’une vie nouvelle. La nature explose. Nous sentons la victoire de la vie sur la mort. Nous la percevons aussi dans la Création et cela nous revivifie intérieurement ».
Anselm Grün.
Le récit de la Passion de Jésus nous rend témoins de ce qu’il y a de plus vil dans l’humanité. Par jalousie, par orgueil, pour des petits calculs, pour des questions de pouvoir et de prestige, des hommes vont livrer à mort un innocent. Cet homme, Jésus, qui, partout où il passait faisait le bien, va être abandonné des siens, trahi par ses proches, renié par son ami. On va le vendre pour quelques pièces. On va ensuite l’accuser injustement, le dénigrer, l’humilier, lui faire violence, le maltraiter. On le condamnera et on le mettra à mort alors qu’il était innocent. « Qui est cet homme ?» s’interrogeaient les habitants de Jérusalem alors que Jésus y entrait. Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »
Face à ce déferlement de violence, de mensonge, en réponse à ces accusations et à ces faux jugements, Jésus va se situer tout autrement comme nous le voyons tout au long de ce récit de la Passion. Il agit comme celui dont nous parle le prophète Isaïe : « Et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. ».
En réponse à ce déchaînement contre lui Jésus, en effet, choisit d’agir d’une autre manière. Et c’est le visage d’une humanité réconciliée, apaisée, divine qu’il nous révèle. Il reste fidèle à ses amis continuant ainsi d’appeler Judas le traître « mon ami ». Il se laisse arrêter par les autorités renonçant à la violence. Attaqué, accusé, il garde pourtant le silence. Interrogé il répondra toujours selon la vérité et avec courage. Encore une fois n’est-il pas en effet celui dont nous parle le prophète Isaïe : « Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. »
Sa force face aux événements, c’est en Dieu son Père qu’il la trouve. Son courage pour affronter tout cela, c’est encore en Dieu son Père qu’il le reçoit. Il s’abandonne avec confiance dans les mains de son Père. Et si sur la croix il reprend la phrase du psaume 22 en criant : « Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » c’est pour reprendre en son cœur la finale de ce psaume, criant alors son espérance : « il n’a pas rejeté, il n’a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ; il ne s’est pas voilé la face devant lui, mais il entend sa plainte. Tu seras ma louange dans la grande assemblée. »
Alors que nous entrons dans cette Semaine sainte, cette fête des Rameaux nous invite nous aussi à l’espérance et à la foi. Nous avons un Sauveur qui nous rend libres, qui nous rend forts et vainqueurs de toute mort. « Qui est cet homme ? C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. » Alors choisissons-le et suivons-le. Il nous mènera à la victoire. Amen
Père Mickaël
Les croix du Mont Valier Sommet mythique de 2 838 m d’altitude, le Mont Valier est le seigneur du Couserans. S’il n’est pas le plus haut, il est probablement l’un des plus beaux d’Ariège
Selon la légende, l’évêque Valérius gravit ce sommet au Ve siècle et il aurait érigé 3 croix, laissant par la même occasion son nom à la montagne. La petite croix en fer fut installée par l’évêque Bernard de Marmiesse en 1672 découvrant avec émotion les restes de l’une des croix vieilles de 14 siècles. Elle resta plusieurs siècles avant qu’un randonneur ne la fasse basculer dans le vide. Retrouvée il y a quelques années, elle a été replacée par les Amis de Saint-Lizier. En 1987, cette même association offre une croix de granit de 50 kg. La commission montagne de l’office de tourisme de Saint-Girons l’installe. Un hélicoptère l’apporte au refuge des Estanhós, puis les montagnards la porte à dos d’homme jusqu’au sommet (1h30 de marche sans fardeau). Jean Soum, physicien, professeur d’architecture à l’école de Toulouse, spécialiste des zomes, la scelle. En 2011, un randonneur signale qu’il ne subsiste plus que la base. Acte de vandalisme ou intempérie, on ne saura pas. L’année suivante, une croix en fer forgé est plantée.
Une invitation à l’Amour des mots, des textes, des photos…
« Partager mes plus belles pages chrétiennes c’est rendre hommage à ces femmes et à ces hommes – saints, moines, religieuses, prêtres, écrivains, personnes ordinaires -, pétris de la parole du Christ, qui m’ont accompagné au long de ma vie.
De Saint Benoît et sa règle monastique à sœur Emmanuelle, militante si généreuse ; de Saint Augustin à l’âme fervente au père Christian de Chergé et son cœur fraternel ; de Pascal et ses fulgurantes intuitions à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dans son abandon total au Christ, en passant par des écrivains chers à mon cœur – Villon, Chateaubriand, Hugo, Verlaine, Jammes, Claudel, Bobin… -, j’aimerais faire connaître leur lumière, leur foi, leur profonde sagesse humaine.
Oui, ces merveilleux êtres nous l’apprennent : l’amour sauvera le monde.
J’ai eu beaucoup de souffrances dans ma vie, mais je n’ai jamais désespéré. Il faut s’abandonner au Christ avec confiance, on ne sera pas déçu. Et même s’il nous semble qu’il ne fait rien pour nous revenons sans cesse à lui, il a soif de notre amour.
Dieu n’est pas dans le ciel ni dans les nuages. Il est, par Son Esprit, en chacun et chacune de nous. Je pense qu’être croyant, c’est aimer Dieu en soi, qui es là, qui attend qu’on Lui ouvre la porte de notre cœur. »
Michael Lonsdale
Que ce mois d’Avril, vous remplisse de Joies, d’Amitiés, d’Amours.
OUI, l’AMOUR SAUVERA LE MONDE
JOYEUSES PÂQUES
Dominique Béranger, Chef d’établissement coordinateur
Fabienne Bournier, Chef d’établissement de l’Ecole